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Trois fresques utiles pour saisir les enjeux écologiques en un clin d’oeil

Sienne est à mes yeux la plus délicieuse des cités Italiennes. Aussi est-ce dans le palais communal de ce fief de Toscane qu’Ambrogio Lorenzetti a peint la célèbre  « fresque du Bon et du mauvais gouvernement », en 1338, dix ans avant que la Peste noire ne le précipite dans la mort. Si l’historien Patrick Boucheron a consacré un ouvrage au récit fiévreux d’ « un combat politique jamais gagné d’avance » (Conjurer la peur – Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images, Seuil Ed. 2013, dont la vidéo suivante résume bien le propos), leurs travaux respectifs sont aujourd’hui à l’origine d’une approche imaginée (et détaillée dans ce livre) par le spécialiste de la transition écologique Julien Dossier pour se plonger dans les chantiers du 21ième siècle.

« L’idée est née en 2014, un an avant la COP21. Je voulais la proposer à Laurent Fabius et Ségolène Royal, qui cherchaient alors un récit pour la conférence internationale de l’ONU. Ils n’ont pas conservé l’idée, mais la représentation de la ville idéale existe depuis toujours, et celle de Lorenzetti illustre bien les enjeux d’un bon équilibre, cela est très pertinent au regard de la situation que l’on traverse : elle  permet de comprendre comment les civilisations fonctionnent sans pétrole, elle livre des principes immémoriaux, des savoirs-faire dont nous avons hérité et que nous pouvons perfectionner », confie celui qui a précédemment travaillé sur la stratégie neutralité carbone de la ville de Paris, la stratégie post-pétrole de Grande-Synthe  ou encore le plan Climat de Rennes.

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